mercredi 21 novembre 2012

A Lydia Cabrera y a su negrit Je la pris près de la rivière Car...





A Lydia Cabrera y a su negrit



Je la pris près de la rivière

Car je la croyais sans mari

Tandis qu’elle était adultère

Ce fut la Saint-Jacques la nuit

Par rendez-vous et compromis

Quand s’éteignirent les lumières

Et s’allumèrent les cri-cri

Au coin des dernières enceintes

Je touchai ses seins endormis

Sa poitrine pour moi s’ouvrit

Comme des branches de jacinthes

Et dans mes oreilles l’empois

De ses jupes amidonnées

Crissait comme soie arrachée

Par douze couteaux à la fois

Les cimes d’arbres sans lumière

Grandissaient au bord du chemin

Et tout un horizon de chiens

Aboyait loin de la rivière


(…)


Federico García Lorca (1898-1936), La femme adultère


La casada infiel



Y yo que me la lleve al río

creyendo que era mozuela,

pero tenía marido.

Fue la noche de Santiago

y casi por compromiso.

Se apagaron los faroles

y se encendieron los grillos.

En las últimas esquinas

toque sus pechos dormidos,

y se me abrieron de pronto

como ramos de jacintos.

El almidón de su enagua

me sonaba en el oído

como una pieza de seda

rasgada por diez cuchillos.

Sin luz de plata en sus copas

los árboles han crecido

y un horizonte de perros

ladra muy lejos del río.


(…)





url: http://netlex.tumblr.com/post/36204313475 by Netlex

Net-iris : le droit à information juridique

@netlexmag

Netlex FOCUS (blog par @netlex)

Freewares | Scoop.it

WPBeginner

GeekPress